Regard des professionnels de la santé et des gestionnaires francophones d’Iqaluit (Nunavut) sur le capital social et la santé.
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L’accès aux soins de santé est un enjeu au Canada, particulièrement dans les communautés rurales et éloignées. Cette situation représente un double défi pour les francophones d’Iqaluit au Nunavut : avoir accès à des soins et à des services de santé, mais aussi avoir accès à ces services dans sa langue. Or, selon le concept de capital social, les réseaux de relations sociales permettent d’avoir accès aux ressources nécessaires au développement des individus et des communautés. À partir du modèle conceptuel Capital social dans les communautés francophones en situation minoritaire, développé par Louise Bouchard et Anne Gilbert (2005), nous avons procédé à une analyse thématique et à une analyse textométrique des discours que tiennent des professionnels de la santé et des services sociaux et des gestionnaires francophones d’Iqaluit afin de relever les facteurs qui entrent en jeu dans la construction de leur « capital social » et de mettre au jour la dynamique qui anime cette communauté territoriale de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM). Les résultats révèlent que les réseaux sociaux qui se créent au sein de la communauté francophone d’Iqaluit facilitent l’intégration des migrants francophones qui décident de venir s’installer à Iqaluit. Ces réseaux sociaux, particulièrement développés chez les familles qui comptent de jeunes enfants, offrent des moyens de briser l’isolement, tout en aidant les individus à composer avec l’espace – tant géographique que temporel – qui façonne la vie à Iqaluit. Malgré ses limites, cette étude ouvre la voie à d’autres recherches qui, à l’aide de données sur la santé des francophones d’Iqaluit, permettraient de cerner l’incidence du capital social sur la santé des individus, de la communauté ou des collectivités.