Munroe, Viviane2018-09-052018-09-052018-09https://laurentian.scholaris.ca/handle/10219/3155Ce mémoire de maîtrise en service social vise à explorer l’expérience vécue des dépendances marginales, des impacts et des besoins des personnes concernées. Le concept de dépendance marginale est ici élaboré pour tenir compte des différentes formes de dépendances comportementales, non basées sur la consommation de substances, qui demeurent sujettes à la controverse dans la littérature et parmi les praticiens de divers domaines. Par leur non reconnaissance officielle, les dépendances comportementales sont rarement prises en compte par les cliniciens et dans les traitements et se situent donc à la marge des services de traitement financés. À partir de la perspective du travail social, et par l’intermédiaire de la méthode qualitative et des approches biopsychosociale, narrative, phénoménologique et de l’outil de Potter-Efron (2004), douze entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès d’adultes en mesure de partager leurs expériences personnelles et professionnelles au sujet de l’expérience vécue de la toxicomanie, de l’addiction et des dépendances marginales chez soi-même et /ou dans son environnement social. Les résultats des entrevues ont été soumis à une analyse de contenu. Les principaux résultats de la recherche révèlent que vivre soi-même avec une ou plusieurs dépendances marginales, ou vivre auprès de personnes aux prises avec une addiction ou une dépendance aux substances, engendre le stress, le trauma, les abus de types variés et la désintégration relationnelle et familiale. La famille d’origine, la famille de progéniture et les relations intimes sont particulièrement affectées par les addictions et les dépendances marginales de toutes sortes. Ce sont des malaises familiaux et il y a un grand besoin d’intervenir auprès des membres de la famille, en plus du client. Pour réduire les écarts dans les services, il faut d’abord résoudre les formalités d’accès aux services et les problèmes systémiques, afin qu’il soit facile d’accéder à des services abordables et offertes à toutes les personnes qui en ont besoin. Pour intervenir, les travailleurs sociaux doivent se doter d’une approche éclectique, pluraliste (du Plessis, 2014) et adopter une vision plus englobante et inclusive qui tient compte des aspects personnels et sociaux de la personne, et s’assurer d’engager l’individu et son réseau dans le traitement de ces problèmes, en leur donnant l’espace de s’exprimer, car ils sont les experts de leur souffrance.frdépendancesdépendances marginalesdépendances comportementalestoxicomanieaddictioncodépendanceles enfants adultes de familles : alcooliquesles enfants adultes de familles : toxicomaneles enfants adultes de familles : dysfunctionnelles (ADT)les dépendances affectives et sexuellesÉtude exploratoire des formes de dépendances marginales, de leurs impacts et des besoins parmi les personnes concernées : enjeux de l'intervention socialeThesis